Archives de l’auteur : Hervé Blaise

Nouvelle saison, nouveau président

Après neuf belles années passées à la tête du club, j’ai pris la décision de quitter mes fonctions de président pour raisons personnelles. Brigitte cesse également toutes ses fonctions au sein du Comité Directeur. La date la plus logique pour le faire était l’entame de la nouvelle saison.

Lors de la réunion du Comité Directeur du 11 septembre, nous avons procédé à l’élection de mon successeur. La fonction sera désormais assurée par Richard Aspord.

Afin d’assurer une bonne transmission, je reste membre du Comité Directeur. Je gérerai également la mise en place du comité départemental.

Je ferai un bilan détaillé de mes actions lors de la prochaine assemblée générale.

Animation automnale à Tours (18 novembre)

L’animation automnale de Tours a été l’occasion d’un déplacement en masse pour l’ACB : il a fallu cette fois 5 minibus en plus de quelques véhicules personnels pour emmener les 57 rameurs sur place. Il faut dire que toutes les catégories des rameurs de l’ACB étaient représentées, y compris les classes à horaires aménagés du collège Sainte-Marie. Cette fois encore c’était donc une sortie au grand complet, qui a permis aux différents rameurs du club de passer la journée ensemble dans une très bonne ambiance. Quant aux bateaux, nous sommes partis avec deux remorques contenant des skiffs, des doubles, des yolettes et des huit.

Les rameurs ont fait deux courses : une contre la montre le matin, de 5km, et une en ligne de 1 km l’après midi… sauf Anthony qui est tombé à l’eau en heurtant une barque le matin, et a tenu à refaire sa course après une bonne douche et avec tout son courage.

Comme à la régate de Bléré, plusieurs parents ont eu la gentillesse de se lever aux aurores, de transporter des rameurs, de les encourager, mais aussi d’aider avec le matériel… et enfin de patienter le soir que les bateaux soient remontés.

Merci au Club de Tours de nous permettre de rester motivés et compétitifs à l’arrivée du froid avec cette course.

Clotilde

Coupe des Dames et des Messieurs, Angers (13 et 14 octobre)

L’aviron club de Bourges a présenté cette année deux bateaux pour la belle compétition d’Angers : les Dames, qui participent depuis trois ans maintenant sont pour la première fois venues avec un équipage 100 % Bourges, et les Messieurs pour la 5e fois consécutive. C’est désormais une tradition pour l’ACB de participer à cette course, qui a pour particularité d’être plus longue que les autres de la saison (15km) mais aussi d’être très pittoresque et variée dans les difficultés.

Le samedi les Dames, menées par Paul à la barre et Brigitte à la nage, après avoir bien profité du paysage pendant un long échauffement le matin, se sont concentrées sur la vitesse et la coordination l’après midi. Elles sont arrivées 16es sur 32 en 1h12.

Quant aux Messieurs, qui n’avaient pas pu s’entraîner avant la course, une fois montés dans le bateau, ils ont tout donné – au point d’être difficiles à suivre en vélo –  pour décrocher une 5e place en 58’25 »… à 30 secondes du podium. Paul a pu profiter de son expérience de la veille pour affiner sa stratégie à la barre.

Par choix du club, des rameurs expérimentés compétiteurs, des adultes loisirs motivés et des jeunes compétiteurs étaient tous dans le même bateau… avec l’entraîneur en prime chez les hommes. Une telle composition permet de faire ramer ensemble des personnes habituées à s’entraîner parfois à des horaires différents.

Nous saluons l’organisation, comme toujours impeccable, mise en place par le Club Nautique d’Angers, qui accueillait cette année 32 bateaux le samedi et le même nombre le dimanche, un nombre inégalé qui les a obligés à changer le lieu du dîner convivial du samedi soir. A l’ACB, c’est Richard A. qui a géré toute l’intendance et a encadré le déplacement.

Nous reviendrons l’année prochaine !

Clotilde

Bernard Guilhaume interviewé par Clotilde

Le Club d’Aviron de Bourges a récemment recruté un nouvel entraîneur, Bernard Guilhaume. Nous vous proposons de faire sa connaissance.

Pour la plupart des rameurs, tu es nouveau, mais plusieurs personnes de l’ACB te connaissent déjà…

Oui, j’ai une longue histoire avec ce club : je reviens 33 ans après !

On peut recommencer du début… Quand as-tu commencé l’aviron ?

Mes deux parents étaient membres du club d’aviron d’Alger : chacun ramait dans un 8. Nous avons quitté l’Algérie quand j’avais deux ans, et j’ai commencé à ramer à douze ans, à la Société Nautique des Hauts de Seine (SNHS) comme minime puis comme cadet. Je ramais dans un 8, à l’époque c’était le bateau roi. Je n’ai fait que deux saisons à la SNHS, après j’ai fait du handball.

Tu n’as plus ramé après ?

Si ! En 1982 j’étais dans l’école d’Ingénieurs de Bourges. Christian Sibuet (qui est toujours là !), Hervé Decoene et Armel Favereau m’ont recruté pour faire un 4 Universitaire. Je n’étais pas très enthousiaste au début : j’étais marié, avec une petite fille de un an… Mais finalement je me suis laissé convaincre. J’ai ramé toute une saison, et à la nage du 4 barré.

Mais l’engagement de votre équipe à Bourges ne s’est pas arrêté là : tu as eu des responsabilités importantes au club de Bourges…

Oui. Fin 1982, avec les membres du 4 barré, nous avons provoqué de nouvelles élections. Christian est devenu président, Armel secrétaire, Hervé trésorier et moi entraîneur. À cette époque, nous étions dans les locaux de l’ANMB et il y avait les Championnats de 1983 à organiser. Nous avons réussi à la fois à bien recevoir toutes les équipes et à arriver en finale A avec notre 4 barré ! Pour moi, cela a duré jusqu’en 1985, Christian est resté Président jusqu’à l’élection de notre président actuel, Hervé Blaise, et c’est grâce à lui qu’on a pu obtenir les magnifiques locaux actuels !

Et ensuite, tu es allé dans d’autres clubs ?

Oui j’ai déménagé et j’ai ramé à Caen, à Montpellier, à Compiègne. En 2003, j’étais entraîneur senior à Creil. Puis nous avons déménagé en Guyane pour des raisons professionnelles.

Et en Guyane, qu’est-ce que tu as fait ?

D’abord quand je suis arrivé en 2006, il n’y avait pas de club d’aviron, ils ne faisaient que de la pirogue : sur chaque bateau on trouve dix pagayeurs, un barreur et un gardien du feu. Je leur ai fait découvrir l’aviron. J’ai créé l’Aviron Guyanais 973 en janvier 2009 puis la Ligue d’aviron de Guyane en 2011. Ensuite j’ai créé un deuxième club en 2012, l’Entente Nautique de Montsinéry Tonnegrande. Et grâce au projet Guyane Base avancée, un club est sorti de terre, avec un ponton, deux bateaux de sécurité… Aujourd’hui il y a trente bateaux, dont deux 8.

Revenons au club de Bourges, quel est ton rôle aujourd’hui ?

Tout d’abord entre-temps, j’ai passé mes diplômes de monitorat : éducateur et entraîneur sportif. À l’ACB je fais de la prospection scolaire : j’essaie de recruter de jeunes rameurs en collège, pour que nous puissions les former. J’encadre aussi les séances sur l’eau et en salle (musculation, ergomètre) avec les bénévoles : Yves, Nicolas, Éric et Richard. J’entraîne donc les jeunes, les universitaires et les loisirs.

Quels sont tes projets pour l’ACB ?

Mon objectif : un 8 sénior aux championnats de France en 2020 !

Plus sérieusement, je m’investis avec les jeunes, je veux faire en sorte qu’ils restent. Beaucoup de jeunes ont tendance à quitter Bourges après le bac. J’essaie de mettre en place des partenariats avec des structures qui accueillent des étudiants. Je veux motiver les universitaires pour qu’ils progressent et se présentent sérieusement aux compétitions. J’aimerais que les jeunes de 18-23 ans s’impliquent et puissent devenir les futurs cadres du club ! Je souhaite mettre en place cette dynamique.

J’ai envie qu’on puisse emmener entre 20 et 40 jeunes aux championnats de zone, et leur faire plaisir.

C’est quand la dernière fois que tu as ramé en compétition ?

Ma dernière sortie officielle date de 2014, je ramais en double pour l’Aviron guyanais, mais dans le Nère, prêté par Bourges. Je suis arrivé en finale C des Championnats de France Vétéran.

Les championnats racontés par Chris (interview de Clotilde)

Comment t’es-tu préparé pour ces championnats ?

Depuis le 1er janvier 2018jusqu’au jour des championnats, je n’ai pas bu du tout d’alcool et je me suis entraîné six jours par semaine. C’était dur de rester motivé et de faire l’ergo tous les soirs après le travail. Et comme j’avais besoin de perdre deux kilos pour être dans la catégorie poids léger (max 75 kg), j’ai dû faire un régime.

Quels étaient tes objectifs ?

J’ai décidé de m’inscrire pour deux courses : le sprint (500 m), comme en 2017. Mais aussi le 2000 m, je me demande bien pourquoi. Je déteste cette course et je n’avais pas fait de test aux 2000 m depuis mars 2016.

Comment s’est passée la journée ?

Avec Helen, ma femme, nous sommes allés à Paris la veille, pour éviter de faire le trajet tôt. J’ai bien mangé le matin et je suis arrivé tôt au stade Charléty. J’étais très stressé, un moment difficile pour Helen. A 9h, je me suis présenté à la pesée : 74,95 kg ! L’arbitre m’a demandé « Comment as-tu fait ? Bravo ».

Alors ces 2000 m, finalement, comment les as-tu vécus ?

Ma première pensée : « Zut…pourquoi suis-je ici ? ». Puis j’essaie de me rappeler ce qui est important : tout du long, je dois me souvenir de garder la longueur ; me souvenir aussi du conseil d’Emma, ma fille : faire des accélérations tous les 500 m, et ne pas partir trop vite.

Nous sommes douze rameurs, 50-54 PL. 11h05 « Attention, Ready, Start ». Je suis trop content de mon départ, mais je réalise que je dois faire attention, je suis au-dessus de 50 coups par minutes. « Relax ! Trop bon, me voici en troisième place », et j’y reste pendant les premiers 1500 m. « Impossible, la distance avec le 4e augmente, 8m, 12m, de nouveau 8m. Mais non, je ne m’étais pas rendu compte que je me suis fait doubler, je suis 5e et pas troisième !! »

Je termine en 7’10, ce qui est un record personnel. Et j’ai fait de bonnes accélérations tous les 500m. Maintenant il faut manger et boire, quelque chose de léger mais plein d’énergie.

Et le sprint ?

L’échauffement a été très dur, mes jambes étaient très fatiguées et je manquais d’énergie.

Me revient « Pourquoi tu as fait les 2000m, maintenant tu es fatigué ». Nous sommes six rameurs, 50-59 PL.

15h25 c’est le départ. Excellent, je suis en première place après le départ et le deuxième rameur est 3 m derrière moi. Ma cadence : « 55 coups par minute… Relax ! » ; voilà,  « 45 coups par minutes, je suis toujours 3m devant ? ». Puis j’ai décidé d’ignorer ma vitesse, je me suis bien relâché, et j’ai simplement essayé de rester 3 m devant ; chaque fois que le deuxième rameur a accéléré, j’ai fait la même chose.

Et voilà, Hourra, la médaille d’or est pour moi ! Merci beaucoup Helen pour ton soutien.

Et après ?

Après, un verre de vin, peut-être un deuxième verre ? Des chips, du fromage… Et le dimanche, j’ai envie de ramer sur le bassin : l’ergo ça suffit. Mais après 8 km en skiff je suis cuit, et j’ai mal à la tête … ce vin…